Devenir un simple chauffeur de taxi peut sembler simple, mais à vrai dire il faut effectuer quelques démarches et formations pour être règlementé dans cette profession.
Après l’obtention du permis de conduire, un examen de capacité professionnelle est également indispensable pour exercer ce métier.
Découvrez dans cet article les informations nécessaires pour devenir un conducteur de taxi ainsi que les démarches à suivre.
Description du métier

De jour comme de nuit, en fin de semaine et même les jours fériés le chauffeur de taxi ne cesse de travailler. Il transporte toujours des clients. Cependant, le chauffeur de taxi ne se contente pas d’attendre les clients et de les conduire vers leurs destinations.
Pour travailler d’une manière rentable, ce dernier doit établir une stratégie de prise en charge. Il doit en fait se trouver aux endroits stratégiques comme les gares, les aéroports ou encore les boîtes de nuits, mais aussi au bon moment.
Il faut savoir que les conditions de travail sont parfois difficiles avec le stress de la conduite, être contraint d’être assis dans une voiture pendant de longues heures, travailler la nuit et les jours fériés. Heureusement, en contrepartie, le chauffeur de taxi peut organiser son temps de travail et être le seul maître à bord.
En outre, son instrument de travail, qui est la voiture, doit être équipée des attributs de la profession, à savoir : un compteur horokilométrique, un indicateur lumineux de tarif, un système de communication radio, un GPS, un système d’information trafic, un terminal de paiement et des outils de téléphonie mobile.
Les qualités requises pour devenir chauffeur de taxi

Pour exercer ce métier, il faut être détenteur du permis B. Puisque la circulation routière peut être stressante, notamment celle des grandes villes, le chauffeur doit garder son calme même lorsqu’il conduit dans des conditions difficiles (clients pressés, saouls ou agressifs, embouteillages).
Ce dernier doit toujours avoir le sens du service c’est-à-dire de la courtoisie et un maintien soigné. Étant conducteur du véhicule, il sera donc le premier responsable de la sécurité de ses passagers.
Le chauffeur de taxi doit avoir une bonne condition physique, car il travaille en horaires décalés : très tard le soir, très tôt le matin, les week-ends et les services de nuit.
Une personne souffrant de problème cardio-vasculaire ne pourra pas exercer ce métier, car les chauffeurs sont exposés en permanence à la pollution routière.
Même si la majorité des taxis sont équipés d’un GPS, une bonne connaissance de la ville est indispensable pour savoir quel raccourci emprunter en cas de travaux. Enfin, la maîtrise de l’anglais serait un atout utile dans ce métier pour faciliter la communication avec les clients étrangers.
Quelles sont les études ou formations à suivre pour être chauffeur de taxi professionnel ?

La profession de conducteur de taxi est organisée par le ministère de l’Intérieur qui à son tour fixe la réglementation de délivrance du CCPCT (Certificat de Capacité Professionnelle). Cette étape est obligatoire pour pouvoir exercer ce métier.
Par contre, l’obtention du certificat de capacité professionnelle requiert la réussite à l’examen organisé par la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). Généralement, l’inscription aux épreuves coûte à peu près : 195 €. La formation dans le centre agrée coûte entre 2 000 à 3 000 €.
L’inscription s’effectue en remplissant un formulaire disponible directement à la préfecture ou centre de Formation pour taxi dans le Val-de-Marne dont dépend le futur chauffeur de taxi ou sur le site internet officiel.
Plusieurs sessions annuelles sont organisées chaque année par le préfet. Pour compléter le dossier d’inscription, il y a quelques pièces à fournir :
- une photocopie recto/verso de la carte grise et du permis de conduire de catégorie B
- une photocopie recto/verso de la carte nationale d’identité ou du passeport en cours de validité
- une photo d’identité récente
- un titre de séjour qui autorise l’exercice d’une activité professionnelle en France pour les ressortissants d’un État non membre de l’Union européenne.
- une pièce justificative de domicile de moins de 3 mois
- une photo d’identité récente
Une fois les justificatifs demandés fournis, le candidat passe alors deux types d’épreuves :
- Une épreuve d’admissibilité qui comporte des questions de connaissances. Cet examen se divise en sept parties. Ce test vise à vérifier si le candidat connait très bien le territoire, la réglementation relative à l’activité de taxi, les diverses règles de sécurité routière et la maîtrise de l’anglais et du français.
- Une fois admissible, le candidat passe ensuite un examen pratique. Ce parcours de 20 minutes doit être préparé, sécurisé et effectué. Par la suite, l’examinateur vérifie la capacité du candidat à donner quelques informations touristiques et à facturer le client.
Comment obtenir la carte professionnelle ?

Tous les chauffeurs pratiquant ce métier doivent avoir une carte professionnelle de taxi pour pouvoir exercer cette activité. Après la réussite à l’examen du certificat de capacité professionnelle, cette dernière est envoyée par la préfecture dans les 3 mois suivant votre demande.
Cette carte professionnelle (carte VTC) précise le ou les département(s) dans le(s) quel(s) le chauffeur peut exercer son activité. Une fois chauffeur, le stage de formation continue toujours, dispensé par une école agréée et faisant l’objet d’une attestation valable de 5 ans.
Quel statut juridique adopter ?

Avoir une licence ou non est un facteur déterminant dans le choix du statut juridique. Si vous êtes propriétaire et titulaire d’une licence, optez pour le statut de chauffeur de taxi indépendant. Au contraire, vous serez amené à être salarié de l’exploitant qui vous loue la licence et vous deviendrez un chauffeur de taxi salarié.
Plusieurs choix sont disponibles en matière de statut juridique. Vous pouvez vous orienter vers le statut d’auto-entrepreneur. Mais, la plupart des chauffeurs de taxi indépendants choisissent de créer leurs propres entreprises.
Le cas échéant, les formes les plus adaptées qui permettent de se lancer seul sont : l’EURL ou la SASU. Ces 2 statuts vous permettent d’évoluer par la suite vers la SARL ou la SAS, si vous le souhaitez.
- Le statut SASU ou Société par Action Simplifiées Unipersonnelles s’effectue tout seul. Il implique une responsabilité limitée aux apports. Généralement affilié au régime général de la sécurité sociale, le président de la SASU bénéficie d’une protection sociale d’un simple salarié.
- Le statut EURL ou Entreprise Unipersonnelle à responsabilité limitée est un statut juridique qui implique la création de la société sans associé. Ainsi, la responsabilité de l’associé unique est également limitée aux apports.
Concernant le régime fiscal de l’EURL, le chauffeur exerçant ce métier choisit entre l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS). Ce statut est souvent rattaché au régime de la sécurité sociale des indépendants.
L’associé unique se charge de définir le montant du capital dans les statuts. Il est tout à fait possible de déposer ce capital en apport en nature, en industrie ou en numéraire.
Les évolutions de carrière d’un chauffeur de taxi

Dans l’attente d’avoir le maximum d’expérience et la possibilité financière pour pouvoir acquérir l’autorisation de stationnement, le statut de chauffeur-locataire est un passage intermédiaire avant d’exercer en tant qu’artisan.
En attendant, les chauffeurs de taxi peuvent effectuer d’autres activités vers les transports spécialisés, par exemple. Il s’agit des transports scolaires, des handicapés, de la livraison de médicaments ou d’un chauffeur de grande remise.