En 1926, trois constructeurs allemands : Daimler-Motoren-Gesellschaft, Mercedes et Benz & Cie ont décidé de se fusionner pour fonder un constructeur d’automobiles Mercedes-Benz. Après quelques mois suivant la création de la marque, la firme commençait à produire des voitures de tourisme. Le préfixe « W » pour Wagen, qui veut dire voiture en Allemand, était utilisé pour désigner les modèles. La W01 fut donc créée en 8 exemplaires avec l’aide de l’ingénieur Ferdinand Porsche.
Fondé en 1967 par Hans-Werner, un ingénieur de Mercedes et son partenaire financier Erhard Melcher, les trois initiales du sigle AMG signifient « Aufrecht Melcher Grossaspach ». Grosssaspach étant la ville natale d’Aufrecht. Depuis de nombreuses années, AMG est connu du grand public comme étant le fournisseur des voitures de sécurité durant les compétitions de Formule 1.
Un accord de partenariat commercial était signé en 1990 entre Mercedes et AMG. Trois ans plus tard, en 1993, la première Mercedes-AMG de série est sortie. C’est la classe C 36 AMG qui est dotée d’un moteur 6 cylindres en ligne 3,6 L. Avec une vitesse maximum de 250 Km/h, son moteur de 280 chevaux la propulse de 0 à 100 km/h en seulement 6,6 secondes.
Depuis 1999, le préparateur de voitures AMG fait partie intégrante de Mercedes-Benz. Ce dernier profita alors de l’occasion pour proposer dans sa gamme des modèles qui pourraient rivaliser avec les modèles très performants, tels que les M3 et M5 de BMW. Afin d’augmenter les performances, AMG a donc procédé à la révision de la quasi-totalité des modèles Mercedes-Benz.
Les classes et dénomination
En 1993, la désignation des classes a été créée. Mais depuis l’année 2015, la dénomination se focalise sur le niveau de gamme A, C, E et S. Ainsi les coupés 4 portes sont désignés par ajout du préfixe CL. L’indicatif SL est utilisé pour les roadsters et le GL pour les SUV. A l’heure actuelle, plus de quinze classes sont disponibles sur le marché.
La Mercedes Classe A AMG a été lancée au mois de juin 2013. À cette époque, avec une puissance phénoménale de 360 Chevaux et quatre roues motrices, elle était la compacte, la plus puissante et la plus vendue sur le marché. Ce record est conservé jusqu’à ce que l’Audi RS3 avec 367 chevaux ait fait son apparition.
Profitant de son nouveau style en juin 2015, la Mercedes AMG A a repris son titre et sa place sur le devant de la scène. Ce nouveau style consistait à améliorer l’amortissement et la gestion de la boite de vitesse et surtout, à augmenter la puissance de la voiture.
Actuellement, il est désormais clair que la course effrénée à la puissance est lancée dans la catégorie des compactes.
Présentation de la Mercedes AMG A-45
L’appellation commerciale ne fait plus référence à la cylindrée de la mécanique chez Mercedes-Benz depuis un certain temps. Pour ce cas précis, le chiffre 45 constitue un hommage au 45ème anniversaire de l’AMG qui était fêté en 2012.
Pour cet anniversaire, la puissance du moteur à quatre cylindres 2.0 turbo passe de 360 à 381 chevaux. De 450 Nm, la valeur de couple passe aussi à 475 Nm. La voiture met 4,2 secondes au lieu de 4,6 pour passer de 0 à 100Km/h. Donc 4/10e de secondes gagnés sur l’ancienne version. C’est une vraie voiture de sport. On peut dire sans hésitation que AMG a enragé cette petite Classe A.
Tellement, elle est en totale rupture avec la génération antérieure. En effet, le rôle principal de la branche AMG consiste à transformer les sages modèles considérés comme des « Classiques » en véritables bêtes féroces.
Sur la route, la voiture est caractérisée par une fabuleuse traction, grâce à la transmission intégrale 4Matic qui est tellement efficace. En cas de perte d’adhérence, la répartition du couple passe en partie sur les roues arrières. Le couple est acheminé jusqu’à l’essieu arrière par un arbre de transmission en deux parties.
Armée ainsi, la Mercedes AMG A-45 est littéralement collée à la route. De plus, elle est dotée d’une direction précise avec un volant au poids et taille irréprochable. Les freins sont dosables à votre guise. Tellement précis et surpuissants, ils ne cessent d’inciter le pilote à repousser les limites. Avec tous ces artifices mécaniques, la sécurité est assurée.
Du côté moteur, la classe A de Mercedes ne peut être équipée que de moteurs transversaux car elle est basée sur la nouvelle plateforme MFA ou « Modular Front Architecture ». Ceci explique l’existence d’un moteur 4 cylindres 2 litres turbo. Les gros blocs de moteurs longitudinaux caractéristiques de la marque à étoile sont exclus.
Le moteur initial est entièrement remanié afin de presque doubler sa puissance. Pour ce faire, le carter-cylindres tout en aluminium est coulé au sable en coquille. Un vilebrequin en acier forgé a servi pour alléger l’embiellage. Du Nanoslide revêt les chemises et le turbocompresseur utilisé est de type « Twinscroll ».
Tout le moteur est assemblé à la main, dans le respect des normes de qualité les plus rigoureuses, par un motoriste en chef hautement qualifié. Il ne pèse que 148 Kg et, selon la tradition AMG, chaque moteur, une fois monté, reçoit une plaque qui comporte la signature de celui qui a réalisé le montage. Toujours en conformité avec la philosophie et le leadership technologique chers à AMG, « Un moteur AMG est développé non pour être simplement performant mais surtout pour offrir des performances supérieures ».
À titre d’information, sachez que ce moteur sert de base au V8 4.0 biturbo de l’AMG GT.
Des injecteurs piézoélectriques sont placés au centre des quatre chambres de combustion de ce moteur demi-V8 à injection. Grâce à la suralimentation et à un nouveau phasage de la distribution, les procédés de combustion sont optimisés. Ce qui explique le gain de 21 chevaux de puissance supplémentaire, tout en permettant de passer 475 Nm de couple qui était de 450 Nm auparavant. Pour couronner le tout, la gestion de la boîte « Speedshift DCT7 » a aussi subi une révision. Pour que les accélérations soient encore plus excitantes, la démultiplication des rapports trois à sept a été raccourcie.
Le turbo de deux litres réagit avec une rapidité instantanée à l’accélération. Cette dernière étant linéaire, le turbo ne souffre d’aucun retard. La boite sport sept vitesses marche à la perfection. Elle peut être même agressive si le moteur est poussé un peu trop.
Les améliorations de l’A 45 sont parachevées avec l’amortissement. Le confort est préservé quel que soit le mode sélectionné : « Confort », « Sport », « Sport + », « Race » ou « Individual ». Sachez que ces différents modes ont un impact sur la direction, la réponse du moteur, les suspensions et le déclenchement de l’ESP qui peut être plus ou moins tardif.
Le mode « Confort » est le plus sage pour une conduite normale. Il pourrait aussi être appelé mode « Bon père de famille ». Le plus débridé c’est le mode « Race ».
Du point de vue émission de gaz, le bilan a relevé des rejets de CO2 à 162g/Km.
En ce qui concerne l’habitacle, la présentation intérieure est réussie car plus soignée. Ses superbes sièges baquets Recaro en cuir surpiquées de rouge permettent de dire sans hésiter qu’on est vraiment dans une sportive.
Le grand bond en avant de la Mercedes-Benz Classe A
Il est mondialement reconnu que la Mercedes Classe A est une très belle voiture et la version AMG ne fait qu’embellir la princesse.
Les contours agressifs d’une prise d’air centrale avec un bouclier avant au look encore plus viril font bénéficier le kit carrosserie d’un bon dosage de sportivité et de sobriété. Le regard de cette belle Classe A est plissé. Ce qui lui donne une allure encore plus agressive. Quant à la face arrière de la voiture, elle est dotée d’un large diffuseur en relief et de nouveaux feux de forme triangulaire qui rappellent ceux de la Mercedes Benz CLS.
La Mercedes-Benz Classe A, avec ses 4,42 mètres, offre plus d’espace à son bord. Elle bénéficie aussi d’un plus grand volume de chargement. Désormais, la capacité du coffre est de 370 litres.
L’intégration de l’interface « Mercedes-Benz User EXperience » ou MBUX constitue la grande nouveauté apportée à la Mercedes Classe A. Ce système d’infodivertissement est encore la propriété exclusive de cette Classe. Au lieu du traditionnel tableau de bord, une dalle numérique géante le remplace. Sur les séries, le système comporte deux écrans de 7 pouces. Un des deux est plus grand que l’autre en milieu de gamme. Et pour les versions haut de gamme, on a deux écrans de 10 pouces.
Grâce à cette interface intelligente, il est possible au conducteur d’interagir de manière naturelle avec sa voiture. Ainsi, pour trouver la station-service ou le restaurant les plus proches, il n’a qu’à prononcer la phrase « Hey Mercedes ». Avec cette intelligence artificielle, la Mercedes-Benz Classe A est également apte à anticiper les souhaits de son conducteur. Elle est capable d’apprendre des habitudes de son propriétaire. Si cette habitude est répétée plusieurs fois à une heure précise, l’intelligence artificielle va la détecter et la faire à la place de son maître.
Et pour la première fois, la nouvelle Mercedes-Benz Classe A est équipée d’un système de conduite semi-autonome et tout un assortiment d’aides à la conduite. Parmi la panoplie d’aide figure « l’Active Steering Assist » ou « Système de freinage d’urgence ». Lorsque celui-ci détecte une voiture ou un piéton, le système intervient et déclenche immédiatement le freinage. Tout le processus s’effectue de manière automatique.
La nouvelle Mercedes-Benz Classe A était présentée au grand public durant le salon automobile de Genève en Suisse. Les premières livraisons de ce joyau de la technologie et de la mécanique ont eu lieu au mois de juin de cette année.
À sa sortie, elle est disponible avec trois différents moteurs :
- Le nom de code du premier moteur est « OM 608 ». D’origine Renault, ce moteur diesel de 1,5 litres développe une puissance de 115 chevaux et 260 Nm de couple. Il équipe la Mercedes-Benz A 180 d.
- Le second moteur, « l’OM282 », également d’origine Renault : Ce moteur essence 11,4 litres turbo développe 163 chevaux de puissance et 250 Nm de couple. Il est monté sur la Mercedes-Benz A 200. Ce moteur a la particularité de désactiver deux de ses quatre cylindres pour réduire sa consommation d’essence. Ceci, en réponse à la sollicitation du conducteur.
- Le dernier est également un moteur essence de 2,0 litres de cylindrée. Il tracte la Mercedes-Benz A 250 avec ses 224 chevaux et 350 Nm de couple.
Il est à noter que tous les moteurs de la nouvelle Classe A sont couplés, selon le choix, soit à une boite manuelle à six rapports, soit à une boite automatique double embrayage à sept rapports. Il faut aussi noter la présence de la transmission intégrale 4Matic, les jantes de 17 pouces et les feux LED.
Pour le moment, Mercedes-Benz propose sur le marché trois niveaux de finition. Le « Style Line », le « Progressive » et « AMG Line » :
- La version « Style Line » comporte un volant en cuir, des jantes de 17 pouces, une caméra de recul ainsi qu’un régulateur et limiteur de vitesse.
- La version « Progressive » dispose d’un écran central de 10 pouces, un volant cuir multifonctions, des canules d’échappement chromées, sans oublier la caméra de recul ainsi que les rétroviseurs rabattables électriquement.
- Enfin, la version « AMG Line » qui est la mieux nantie, propose des sièges et un pédalier. Au lieu de l’habituel 17 pouces, les jantes de cette version « Luxe » sont de 18 pouces à 5 branches. La climatisation automatique bizone est aussi présente.
La nouvelle Mercedes-Benz Classe A vient tout juste de sortir que les pensées se tournent déjà vers la prochaine version qu’AMG prépare en secret.
L’actuelle Mercedes AMG A-45 est en train de se livrer une bataille sans merci avec l’Audi RS3 Sportback, sa principale rivale. La prochaine AMG Classe A développera à coup sûr une puissance de plus 400 chevaux.
Mais en plus de la puissance, la mise en service d’une hydride marquera l’histoire de cette lutte acharnée entre les sportives. L’hybridation permettra de maîtriser les énormes consommations de carburant et surtout aussi les émissions de CO2.